vendredi 28 février 2014

Jacques Brel - sélection de vidéos

Brel ne s'écoute pas en parlant, ni en mangeant... Ni même en bougeant, pour ma part. Il me saisit, me paralyse et m'emporte physiquement, intellectuellement, émotionnellement, sans trêve, dans un flot tendre et violent qui me fait comprendre la terre entière, les amertumes et les fragilités de chacun, et me donne du courage. 
 
Chaque mot, chaque phrase vibre jusqu'à la rupture et vient se briser puis déferler dans tout le corps, accompagnée du tourbillon des instruments qui s'emballent.

Parmi tant de chefs-d'oeuvre, je vous propose une sélection subjective de mes insurpassables, celles qui me bouleversent le plus, font monter les larmes et tomber les armes, celles qui me donnent la chair de poule et le sourire... 
Et parce que l'écouter, c'est merveilleux, mais que le voir, c'est encore hors norme : des vidéos live, lorsque j'en ai trouvé. On perd en qualité de son, mais que de puissance dramatique.

Mon Enfance


Grand écrivain autant que grand chanteur - il disait d'ailleurs pouvoir vivre sans chanter (dont acte) ; pas sans écrire.  
 
Les Vieux 
 


 
Fernand


Dans le port d'Amsterdam  


Quand on n'a que l'amour



Ne me quitte pas
La vidéo la plus connue, et ici une autre, d'une belle netteté :

 

Madeleine


Mathilde



 
Le Plat Pays


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Les Timides
Etant plutôt extravertie, je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que cette chanson est ce qui me rapproche le plus de comprendre ce que c'est de se sentir timide. 

 
Qu'ajouter, sinon vous conseiller de visiter la fondation Brel si vous passez à Bruxelles, et vous souhaiter de belles séances d'écoute...
 
Et puis écouter cette interview par Jacques Chancel (bon, je vous épargne la tirade "que sont devenus les journalistes", mais à grand-peine : la profondeur, l'écoute, les questions intelligemment provocantes de Chancel m'enchantent comme les échos d'un monde rêvé) : Brel soudain intime, sa voix chaude, tout en relief, qui dépose dans notre oreille une telle intelligence, une franchise, une lucidité... 
 

 
Et terminons sur une note légère, sous le charme comique du grand Jacques, moins connu et pourtant si savoureux :

4 commentaires:

Cél a dit…

Ah la la, quel homme...
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis, les frissons, la poésie de la plume, la magie enivrée de la voix, tout est réuni pour émouvoir, profondément. "L'inaccessible étoile" me laisse également les bras ballants, et me rappelle de naïves larmes de collégienne, toute seule dans ma chambre, le casque sur les oreilles, le son au max...
"Les vieux", aussi... Et "Moooooon amooooour...mon doux mon tendre mon merrrrveilleux amour...."!
Lorsque certains journalistes disent que Stromae tient de Brel, je m'insurge, je pouffe, je m'énerve parfois, mais je balaie l'idée d'un revers de la main : PERSONNE ne peut lui ressembler, ne peut faire l'espace d'une seconde une magie telle que la sienne!
Merci de ce joli partage! Bisous!

Anonyme a dit…

J'aurais ajouté « Orly »...

Laurence

Iliana a dit…

Je partage toutes ces chansons...

Il y en a une que j'ai découverte un il y a peu et que j'aime beaucoup : Sur la place.
"Sur la place chauffée au soleil, une fille s'est mise à danser... Elle tourne toujours pareille aux danseuses d'antiquités"

Les chansons qui m'ont le plus marquées viennent de mon enfance, en fait, des chansons d'amitié, et je n'ai jamais pu les écouter sans pleurer. Plus encore que les chansons d'amour. Je pense surtout à Jojo, et à Fernand.
J'adore aussi Les Marquises. Elle me coupe le souffle et me donne la chair de poule.

Manon Naïs a dit…

Oui, vous citez toutes d'autres merveilles... Je ne connaissais pas "Sur la place", merci ! Je trouve qu'on y sent une forte influence de Brassens, dans le rythme, la diction et la mélodie, beaucoup plus que celle de Brel, non?